La technologie au service du sport de haut niveau 

A la veille de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, nous sommes allés à la rencontre de Frederik Broché, Directeur Technique de Belgian Cylcing.  

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Pouvez-vous nous présenter brièvement et expliquer votre rôle en tant que Directeur Technique de Belgian Cycling ?

Mon rôle consiste à gérer les activités sportives de haut niveau (équipe nationale). Dans le cadre de ces activités sportives de haut niveau, nous essayons de réaliser les meilleures performances lors des championnats internationaux (Championnats d’Europe, Championnats du monde, OS) dans les différentes disciplines (route, piste, MTB, BMX, Cyclocross). Nous essayons d’atteindre cet objectif en formant des coureurs dès le plus jeune âge et en leur proposant des activités (stages, compétitions, etc.) pour les préparer au mieux. L’aspect matériel, technique, scientifique est également un volet important même s’il diffère selon les disciplines.

J’ai un passé d’entraîneur/coach (formation, préparation et entraînement des coureurs) au sein de Cycling Vlaanderen (école de sport de haut niveau). Suite à cela, j’ai travaillé durant 2 ans chez British Cycling avant de rejoindre Belgian Cycling, en 2017, en tant que Directeur Technique.

A l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, nous aimerions en savoir plus sur les innovations technologiques dans le sport et plus particulièrement dans le cyclisme de haut niveau.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples de contribution de la technologie au cyclisme ?

Ces dernières années, la technologie a énormément évolué dans le cyclisme. Les matériaux utilisés sont de plus en plus performants (plus légers/plus résistants/…). Parallèlement, nous avons connu une évolution très rapide dans les applications de l’aérodynamisme. Cela concerne le matériel (cadre, roues, guidon, …), mais aussi les vêtements, le casque ainsi que la position du cycliste. Le vélo et le cycliste sont rendus les plus aérodynamiques possible. 

La saisie et l’interprétation des données s’est également fortement améliorée.

Par la passé, les données concernaient la fréquence cardiaque du coureur. Aujourd’hui, les possibilités sont bien plus vastes (puissance, CdA, etc). Sur base des données relatives à l’effort et à l’entraînement, il existe une multitude d’applications et de logiciels permettant de suivre l’effort au fil du temps et d’améliorer la préparation des coureurs afin de leur permettre d’aborder les JO dans les meilleures conditions. 

On constate un besoin toujours croissant d’individualisation de et par la technologie. Outre l’approche de groupe, il existe une approche très individuelle pour l’équipement, la formation, la préparation, la nutrition, le personnel, …

Peut-on évaluer l’impact de la technologie sur la performance ? Pouvez-vous donner des exemples concrets de l’impact sur les performances des cyclistes ? 

🟡 Le poids du vélo

Selon la réglementation, le poids minimum d’un vélo est de 6,8 kg. Les constructeurs peuvent descendre beaucoup plus bas mais c’est la limite inférieure pour pouvoir utiliser le vélo en compétition. Il y a 50 ans, les vélos pesaient toujours plus de 10 kg, ce qui fait une très grande différence, surtout en montée, car la gravité joue un rôle important. Rien que la différence de poids (6,8 kg contre 10 kg) se traduit par un temps de montée plus rapide d’environ 2 minutes dans un col alpin comme l’Alpe d’Huez. Si l’on ajoute à cela un équipement plus léger, des cyclistes plus légers, … le gain est significatif uniquement grâce au facteur poids.

🟡 Essai en soufflerie

Un autre exemple est un projet que la Fédération a lancé, en collaboration avec le Comité Olympique et Interfédéral Belge et ses partenaires, dans lequel un scan 3D de nos meilleurs contre-la-montre a été utilisé pour fabriquer un mannequin destiné à être testé dans la soufflerie. Cela nous permet de tester des matériaux tels que des vêtements, des casques, des lunettes, etc. sans que les coureurs ne doivent être présents à chaque fois. De plus, un mannequin reste immobile à 100 %, alors qu’il est difficile pour un individu de maintenir les positions de test à l’infini. Les mannequins offrent la possibilité d’effectuer les tests quand et où nous et nos partenaires le souhaitons. Grâce à cette technologie, nous gagnons encore quelques secondes.

La Belgique a toujours été une Nation cycliste. Pensez-vous que le cyclisme belge soit en mesure d’exploiter pleinement le potentiel des derniers développements technologiques ?

Malheureusement non. 

Nous avons l’avantage d’avoir une grande histoire et une grande culture du cyclisme mais nous sommes pas en mesure d’exploiter pleinement les développements technologiques. Nous avons été dépassés par des pays qui disposent de ressources et de budgets bien plus importants dans ce domaine. Nous tentons de progresser grâce à un vaste réseau, des collaborations et des choix réfléchis.

Quels sont les principaux acteurs (contributeurs) à l’origine des avancées technologiques dans le domaine du cyclisme au niveau mondial ? Les équipes ? Les Fédérations ? 

Cela dépend des disciplines. Pour le cyclisme sur route et le VTT, il existe un circuit commercial d’équipes professionnelles liées à des marques de vélo et à des partenaires équipementiers. Ces équipes et leurs partenaires (équipementiers) jouent un rôle clef dans les avancées technologiques. En tant que Fédération, nous essayons de travailler avec ces équipes afin de soutenir au mieux les sportifs de haut niveau. 

En ce qui concerne par exemple le cyclisme sur piste, la situation est différente car le « terrain de jeu » commercial est très limité. Les Fédérations prennent en charge la majeure partie de cette discipline. On constate ici de grande disparités entre les Fédérations disposant de capitaux importants (comme la Grande-Bretagne, la France, l’Australie, l’Italie, …) et les autres. Le cyclisme belge dispose d’un budget honorable, mais reste à la traîne de ces grandes Nations en termes de moyens. Grâce à notre culture cycliste, nos connaissances et nos choix pragmatiques, nous pouvons néanmoins exceller dans des domaines spécifiques !

Que peut-on souhaiter à l’équipe cycliste belge à la veille des Jeux olympiques ?

De l’accomplissement, je veux dire des médailles (sourire) et de l’inspiration aussi ! Nous espérons inspirer et encourager nos compatriotes à soutenir le sport et à s’engager eux-mêmes dans le sport ! 😊

• Aperçu de l’équipe cycliste belge aux JO Paris 2024 🚴 🇧🇪

Piste : 

o 4 hommes endurance (poursuite par équipe, madison, omnium)

o 2 dames sprint (sprint et keirin)

o 3 femmes endurance (madison et omnium)

BMX Racing : 

o 1 homme 

o 1 femme 

VTT : 

o 2 hommes 

o 1 femme

Route

o 4 hommes (tous feront la course sur route et 2 d’entre eux feront aussi le contre-la-montre)

o 4 femmes (toutes feront la course sur route et 1 d’entre elles fera aussi le contre-la-montre)

Note : Les périodes de qualification ne sont pas encore clôturées. Au total, il y aura 20 ou 21 Belges au départ de Paris, le nombre de cyclistes le plus élevé jamais atteint !

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 Technologie in functie van topsport 

Aan de vooravond van de opening van de Olympische Spelen van Parijs 2024 gingen we op bezoek bij Frederik Broché, Technisch Directeur Belgian Cycling.  

Kun je jezelf kort voorstellen en je rol als Technisch Directeur Belgian Cycling uitleggen?

Mijn rol is om de topsportwerking (Nationale ploeg) te managen. Met onze topsportwerking proberen we topprestaties te behalen op internationale kampioenschappen (EK, WK, OS) in de verschillende disciplines (focus op weg, piste, MTB, BMX, Cyclocross). We proberen dit te behalen door renners op te leiden vanaf jeugdniveau en activiteiten (stages, competities, …) aan te bieden om zich voor te bereiden op deze doelen. Ook het aspect materiaal, techniek, wetenschap is een belangrijk domein in deze werking (maar is verschillend per discipline). Deze wering gebeurt met verschillende partners waaronder de clubs en teams van de renners.

Ik heb zelf meer een verleden als trainer/coach (opleiden, voorbereiden en trainen van renners) binnen Cycling Vlaanderen (topsportschool) en ook binnen een persoonlijke werking. Hierna werkte ik ook 2 jaar bij British Cycling om in 2017 de overstap te maken naar Belgian Cycling als Technisch Directeur.

Met de Olympische Spelen van Parijs ’24 voor de deur willen we graag meer weten over technologische innovaties in de sport, en in het wielrennen op topniveau in het bijzonder.

Kun je ons enkele voorbeelden geven van de bijdrage van technologie aan fietsen?

De technologie is de laatste jaren enorm geëvolueerd in de wielersport. De gebruikte materialen worden steeds beter (lichter/sterker/…) en er is vooral een zeer snelle evolutie gekomen in de toepassing van de aerodynamica. Dit gebeurt enerzijds in het fietsmateriaal (kaders, wielen, sturen, …), maar daarnaast ook in de kledij, de helm, alsook de positie van de renner. Het geheel van fiets en renner wordt zo aerodynamisch mogelijk gemaakt.

We zien ook veel betere technologie in het capteren en interpreteren van de data. Vroeger was er de hartslag van de renner, maar de mogelijkheden zijn veel uitgebreider geworden (oa vermogen, CdA, …) alsook de afgeleiden hiervan: op basis van betere data van de inspanning en training bestaat een veelvoud aan toepassingen en software om de inspanningen op te volgen over de tijd en betere voorbereiding te kunnen doen zodat de renners in topvorm aan de Olympische Spelen kunnen beginnen.

Er is een steeds grotere nood aan individualisering van en door de technologie. Naast de groepsbenadering is er een zeer individuele approach voor materiaal, training, voorbereiding, voeding, staff, …

Kunnen we de impact van technologie op prestaties beoordelen? Kunt u enkele concrete voorbeelden geven van de invloed op de prestaties van fietsers? 

🟡 Gewicht fiets

Reglementair is het minimumgewicht voor een fiets 6,8kg. Constructeurs kunnen veel lager gaan, maar dit is de ondergrens om de fiets in competitie te kunnen gebruiken. 50 jaar geleden wogen fietsen altijd meer dan 10kg, wat een zeer groot verschil maakt, zeker bergop, aangezien de zwaartekracht daar een belangrijke rol speelt. Enkel het gewichtsverschil (6,8kg t.o.v 10kg) zorgt al simpelweg voor een klimtijd die ongeveer 2 minuten sneller is op een Alpen col zoals Alpe D’huez. Samen met lichtere uitrusting, lichtere renners, … loopt deze winst al snel pijlsnel op, enkel door de factor gewicht.

🟡 Test windtunnel

Een ander voorbeeld is een traject dat de Federatie gestart is in samenwerking met het BOIC en zijn partners, waarbij via een 3D scan van onze beste tijdrijders, een dummy werd gemaakt voor testen in de windtunnel. Hiermee kunnen we materialen zoals kledij, helmen, brillen, … testen zonder dat de renners hier telkens moet bij zijn. Bovendien zit een pop 100% stil, terwijl dit voor een echte persoon moeilijk is om testhoudingen telkens opnieuw te reproduceren. De dummies geven de mogelijkheid om te testen wanneer en waar wij en partners dit willen. Ook met dergelijke technologie winnen we opnieuw enkele secondes.

België is altijd een wielernatie geweest. Denk je dat Belgian Cycling in staat is om het volledige potentieel van de nieuwste technologische ontwikkelingen te benutten?

Neen. We hebben het voordeel van een grote geschiedenis en cultuur in de wielersport, maar voor de grote technologische ontwikkelingen zijn we voorbijgestoken door Naties met veel groter budget en middelen in dit domein. Wij proberen via een breed netwerk, samenwerkingen en bewuste keuzes ook stappen vooruit te zetten.

Wie zijn de belangrijkste spelers die bijdragen aan de technologische vooruitgang in de wielersport wereldwijd? Teams? Federaties?

Er is een verschil tussen de disciplines. Voor wegwielrennen en mountainbike is een sterk commercieel circuit van professionele teams die gelinkt zijn aan fietsenmerken en materiaalpartners. Deze teams en hun materiaalpartners zijn een waardevolle speler in de ontwikkeling van nieuwe zaken waarin tegelijkertijd ook een marketingverhaal naar het grotere publiek is gekoppeld. Als Federatie proberen we in deze disciplines samen te werken met de teams om de toprenners te ondersteunen.

Voor de discipline als baanwielrennen (piste) is de situatie verschillend aangezien het commerciële speelveld daar zeer beperkt is. Federaties dragen deze discipline grotendeels zelf. Hier merken we een groot verschil tussen kapitaalkrachtige Federaties (zoals Groot-Brittannië, Frankrijk, Australië, Italië, …) en anderen. Belgian Cycling beschikt over een mooi budget maar hinkt op vlak van middelen achterop ten opzichte van deze topnaties. Toch kunnen we dankzij onze partners, onze wielercultuur, kennis en pragmatische keuzes in specifieke domeinen excelleren.

Wat kunnen we de Belgische wielerploeg toewensen aan de vooravond van de Olympische Spelen?

Prestatie (medailles) en inspiratie (onze landgenoten inspireren en stimuleren om te supporteren en zelf aan het sport te gaan). 😊

Hoeveel Belgische fietsers nemen deze zomer deel aan de Olympische Spelen ? Kunnen we het aantal fietsers per discipline achterhalen? 🚴 🇧🇪

• Pistewielrennen: 
  • 4 mannen endurance (ploegenachtervolging, madison, omnium)
  • 2 dames sprint (sprint en keirin)
  • 3 dames endurance (madison en omnium)
• BMX Racing:
  • 1 man en 1 vrouw
• Mountainbike:
  • 2 mannen en 1 vrouw
• Wegwielrennen
  • 4 mannen (doen allen de wegrit en 2 ervan rijden ook de tijdrit)
  • 4 vrouwen (doen alles de wegrit en 1 ervan rijdt ook de tijdrit)

Nota: De kwalificatieperiodes zijn nog niet overal afgesloten, maar in totaal zullen er 20 of 21 Belgen aan de start staan in Parijs, het hoogste cijfer ooit!