Adresser les futurs enjeux de la cybersécurité grâce aux technologies quantiques 

L’Agence spatiale européenne a chargé un consortium d’entreprises européennes de développer des technologies de communications quantiques entre l’espace et la Terre. 

Baptisé « TeQuantS », le projet, dont Thales Alenia Space est le maître d’œuvre, prévoit le développement des technologies quantiques nécessaires aux applications de cybersécurité et au développement du futur réseau Internet Quantique.

L’ordinateur quantique, késako ? 

Depuis plusieurs années, l’informatique quantique est en plein essor.

Un ordinateur quantique travaille avec des qbits qui peuvent prendre une multitude de valeurs entre 0 et 1 alors qu’un ordinateur classique ne travaille qu’avec des bits qui ne valent que 0 ou 1.

Ceci permet à l’ordinateur quantique d’atteindre des puissances de calculs exceptionnelles et permettra de résoudre certains problèmes insolubles par un ordinateur classique. « Il pourra  par exemple réaliser des modélisations complexes dans le domaine du médical ou de la chimie, mais aussi il pourra  « casser » des codes de cryptages. L’algorithme RSA – l’un des deux algorithmes les plus utilisés en matière de sécurité informatique – serait vulnérable face à un ordinateur quantique. Informatique quantique et sécurité informatique sont étroitement liées » Cyrille Laborde, responsable des communications optiques et quantiques de Thales Alenia Space.

Parallèlement, la recherche se penche sur un réseau internet qui permettrait l’échange d’information quantique entre deux ordinateurs. Alors qu’il est déjà possible d’envoyer de l’information quantique sur une courte distance, les communications longues portées semblent plus complexes à mettre en œuvre. 

Pour répondre à ces enjeux, l’Europe a décidé de lancer le projet TeQuantS qui prévoit le développement des technologies quantiques nécessaires aux applications de cybersécurité et au développement du futur réseau Internet Quantique.

Un consortium de plusieurs entreprises européennes a été mis en place. A la tête de ce projet figure la société franco-italienne Thales Alenia Space “L’emploi de satellites est actuellement considéré comme la meilleure option pour effectuer ces communications quantiques longues distances, les fibres optiques terrestres ne pouvant transmettre directement une information quantique qu’à environ 150 kilomètres. ”

A l’heure actuelle, l’ordinateur quantique et les systèmes en sont toujours au stade de développement. L’avenir nous dira si ce type d’ordinateur remplacera, à plus ou moins court terme, nos ordinateurs classiques !

Contribution rédactionnelle de N.L.